mardi 12 avril 2011

Petite incurssion dans mon stage III

Mon dernier stage fut une expérience extrêmement enrichissante et positive. J’ai beaucoup appris sur moi-même ainsi  que sur la profession d’enseignant. J’ai eu la chance de développer une belle relation de complicité et de respect avec les élèves. Ceci m’a permis de vivre un séjour en classe plus qu’agréable. Dans ce billet, j’aurais envie de vous raconter, lecteurs en délire, une anecdote en particulier. Pour une des rares fois depuis que j’ai commencé ma formation, cette situation m’a fait sentir compétente en tant que future enseignante. Durant mes six semaines de prise en charge, j’ai réussi à établir une routine de fin de période efficace. Inspirée des méthodes d’un de mes professeurs, j’avais pris la décision de ne jamais négliger le rappel des connaissances à la fin d’un cours. Sans la moindre originalité, j’avais intitulé ce segment « Et si on récapitulait» (je vous entends déjà clamer mon esprit vif et innovateur :) !) À chacun des cours, lorsque nous avions terminé un bloc notionnel ou un exercice, je faisais fermer tous les outils de travail. Puis, je m’exclamais : «Et si on récapitulait». J’enchainais alors avec une série de questions qui visait à revoir l’essentiel de ce que nous avions appris dans la période. Plus le temps avançait, plus les élèves participaient à ce retour et en voyait l’utilité. J’ai donc poursuivi cette routine en me disant que c’était une bonne révision, sans plus. Cependant, lors de mon dernier cours magistral, j’étais tellement concentré à donner toutes les consignes pour le prochain examen que j’ai oublié de faire le retour. Quelle ne fut pas ma surprise d’entendre un de mes adolescents me dire de son ton nonchalant :« Aille ! On n’a pas fait «et si on récapitulait» T’as oublié !» Jusqu’à ce moment, je n’avais aucune idée de la place qu’avait prise cette routine dans le quotidien de la classe. Je pensais que si je ne le faisais pas, personne ne le remarquerait, voir même ils s’en réjouiraient. Et non ! Cette petite démarche était devenue une de nos habitudes. Ce fut donc mon premier petit velours sur mon égo de future enseignante pas trop certaine de sa compétence. Puis, lors de mon  tout dernier cours, j’ai discuté avec les élèves à savoir comment ils avaient vécu leur séjour avec moi. Qu’avaient-ils aimé ? Qu’est-ce qui leur avait déplu ? Que devais-je améliorer ? etc. Devinez ce qu’ils ont particulièrement aimé ! Roulement de tambours … la routine du «Et si on récapitulait». Ils ont apprécié cette brève récapitulation qui permettait, selon eux, de vraiment mettre en évidence l’essentiel de ce qu’on avait travaillé. Souvent, ce sont les éléments soulignés lors de cette récapitulation dont ils se souvenaient le plus. Ouuu deuxième petit velours qui flatte ma compétence en construction. Vous trouverez peut-être mon récit un peu prétentieux, mais il s’agit que d’une seule anecdote. Certes, j’ai eu un stage extraordinaire. Cependant, comme toute expérience, il a eu des évènements moins rigolos. Bref, trêve de confidences, c'était mon expérience de stage.

Gabrielle à l'assaut des TIC

1 commentaire:

  1. Je ne te trouve pas prétentieuse du tout: c'est un constat important que tu partages. Dans la pratique au secondaire, à cause des "cloches" et de l'horaire serré, on escamote trop souvent ce temps pédagogique.

    En ajoutant cette "routine" dans ta pratique tu vas même améliorer la qualité de tes questions aux élèves.

    Bravo!

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